Les zomos
Ils vont, viennent, perdurent, et suivant les époques,
Règnent en grands seigneurs ou sont calamités,
Parmi les calamars, étranges salicoques,
Dans cette nuit des temps qui n’est qu’alacrité.
J’en rencontre certains, bardés de certitudes,
Sexuel épicentre d’un maigre quotidien,
Toujours banalisé par trop de platitudes
D’impudents, se pensant en pays arcadien.
D’autres, illuminés, banals iconoclastes
De règles obsolètes faux tuteurs d’une vie,
En crachant dans la soupe traitent de pédérastes
Quelques mentors usés ne faisant plus envie
A personne, et pour ce, ultime algarade,
A une vie fuyant inexorablement,
Envoient des bras d’honneur à cette mascarade
D’hommes, en leur disant bien trop aimablement :
« Allez vous faire foutre si vous trouvez encore,
Partenaire averti à ces jeux turbulents.
De la vie, de la mort, et de ce curieux score
Qui vous fait affidés à faux ambivalents ».
Et en riant trop fort, jeunesse en apanage,
Pensant que ce dédain les rendra éternels
Dans un monde égoïste exempt de badinage
Ils vont vers les mépris, arts institutionnels.
Ainsi passe la vie de gens en différence
Dans des démocraties parangons d’illusions
Où l’air et le soleil ultime récurrence
Sur l’indigent des cœurs prodigue affusions.
22/05/2005