Les brumes du matin.
J’écris ici les brumes de tes yeux, les chemins
parcourus des plaines frissonnantes. Des lueurs
les soulignent, terriblement cernées de bleu
comme des panaches vaporeux sur la voie ferrée.
Elles possèdent l’air farouche des reproches
enfermés dans des coffres de fer enfouis.
Maintenant, elles se lèvent sur un matin crasseux
comme un adieu écrit sur un vieux papier gras.
Ah ! Rails luisants dans la ville endormie.
J’ai des fourmis dans les pieds…
Je regarde s’avancer un panache vaporeux
Sur la voie ferrée…
Terriblement cernée de bleu…