Je crains qu'il n'y ait rien de plus subjectif que l'appréciation de la musicalité liée à la disposition des mots syntaxe etc... du vers libre : il n'y a nulle contrainte quant à l'organisation des phrases, à leur longueur etc...et c'est tant mieux ainsi, chacun étant libre de coucher sur le papier sa musique intérieure de la façon qui lui sied.
Sur une note sidérale j’appréhende l’avenir, rêveuse
Cet internaute me subjugue, ma fuite s’est assoupie
Univers glaciaire qui berce une lumière silencieuse
Démagogie burlesque ou romance aux effluves interdits ?
Ce quatrain , par exemple est musical, à mon goût, évidemment...
J'aime le point de vue de Luc Bertal sur ce délicat sujet qu'il a fort joliment traité dans son poème "il est essentiel"
Il est essentiel que le mot
soit la sève de la couronne,
que la rime soit ou ne soit pas,
peu importe si l'oeil
perçoit le reflet du miroir,
si le rossignol chante
à travers les ramures
c'est qu'il saura
quand vibre la corde de ton luth;
il est essentiel que la colombe
porte message d'Amour
et que les coeurs brisés
se remettent à battre,
qu'une rose fleurisse sur la poitrine
et que son épine soit la sève de mon poème
pour recoudre le temps des émois.
Luc Bertal
J'aime le vers libre sous ta plume Raymonde, sa musique, perçue ou non par ceux qui te lisent, selon moi est présente et bien tangible.
didier