Nuit Blanche, éclatante, éblouissante à crever les yeux,
A étouffer l'ombre pour en extraire l'enfer.
De l'autre côté de la vitre au couperet glacé,
La lune imperturbable a coulé son sang de marbre,
Lourde à plomber le froissement des draps
Comme autant de baisers qu'on ne donnera plus.
* * * * *
Nuit pourpre en robe de femme à dénuder,
Lascive, alanguie, prête à feuler de ses armes sanguines.
Il pleut des chevelures étoilées depuis le boléro du ciel,
Inondant le glissement des soies sur le grand lit défait.
Saxo de parade amoureuse, l'obscurité, rauque,
Blues un ralenti d'ébène aux moiteurs éveillées.
Romane - 25 Avril 2005