L’acte poétique
Simple, fluide, léger, mutin comme un sourire,
Espiègle et pervers, presque accrocheur, toujours,
Ego trop sur d’un moi, ce mutant qui conspire
Nous offre des brassées de mots, pour, tous les jours,
En faire poésies qui seront, points de mire ,
Trop souvent dédiées aux affres des amours.
Ce quotidien banal mais qui toujours aspire
A être le premier, dans un certain concours.
D’en avoir compassion pourrait prêter à rire.
Car chacun à son biais pour faire ce discours.
Si le meilleur côtoie bien trop souvent le pire
C’est faute de savoir appeler au secours.
Le tréfonds de son cœur sentiment qui inspire
Réflexion intrinsèque souvent en seul recours
Pour arrêter le temps cet éternel vampire
Qui de tous ses stigmates borne notre parcours.
Alors, sans maîtriser notre âme qui soupire,
On fait galimatias de vers, comme un en-cours.
Nous ne l’échangerions, même pour un empire
Puisqu’il n’est trop souvent de nous, que le décours.
CS
14 Avril 2005