LES SILENCES
Privé d’éducation
N’ayant aucun savoir
Vous, vous réfugiez dans les beuveries,
Et insultes, vous, vous sentez grandi.
Votre seule force, les gros mots,
Les coups bas atteignent et blessent plus
Que les claques, la cravache et les poings.
Qu’y gagnez-vous, soumission et silences.
Est-ce dans l’air du temps ?
Vous ne tirez point leçons.
Vous dites aimer, ou le croyez.
Jalousie maladive,
Car même sous pression,
Les silences sont plus lourds,
Plus éloquents que les larmes.
Fantaisie, monsieur,
Car elle sort grandie
Celle que l’on bat, celle que l’on blesse.
Celle que l’on tue à coups de mots.
Elle relève la face et vous tend l’autre joue.
Rapport de force, non.
Immense courage.
Pouvoir encore vous regarder en face.
Supporter avec dignité,
Ne pas sombrer.
Le plus faible des deux
C’est la brute épaisse, l’ivrogne.
QUAND LA MAIN SE FAIT VELOURS
DOUCEUR QUEL CONTRASTE
CONTRE LA MAIN DE FER.