Farandole occitanne
D’abord surgit le vent,
D’Espagne.
Passodoble ondoyant,
Tiède, puissant.
Il coule des montagnes,
Et va s’épaississant.
Puis la foret s’embrase.
Un long râle sauvage,
Un souffle se répand.
D’hispaniques tambours,
Chauds, lourds, presque pesants,
Couche les plus grands arbres,
Où la futaie s’étend.
Le ciel se craquèle,
L’ocre du bois ondule,
Les marennes s’agitent,
Et des ombres s’affolent.
L’océan tisse ses racines,
Dans la trame des dunes,
Et la dévore, avide, haletant, impatient.
Docile, elle recule.
La lande se déhanche,
Claque sous la tempète,
Gîte, plie, se penche,
Danse.
Piéro