le désamour (rondel pour Anita)

LE DESAMOUR
rondel

Notre musique a rendu l'âme,
Qui m'apprendra le désamour ?
Nous avons pleuré nuit et jour,
Qu'on le taise ou qu'on le proclame...

Doucement s'éteignit la flamme,
Sans crier gare et sans retour !
Notre musique a rendu l'âme,
Qui m'apprendra le désamour ?

Oublions cet épithalame
Que nous chanta le troubadour.
Prenons le deuil de notre amour ;
Sans que cela mérite blâme,
Solfions sur un peu d'humour :
Notre musique a rendu l'âme !

merci Mona


'est tres beau et je vois que ton rondel est encore différent de ceux que j'ai consultés sur deux traités de prosodie

Pas simple la poèsie classique
bises

Ces règles-là viennent de mon dictionnaire de rimes Larousse (ancien) mais je ne les considère pas comme immuables... loin de là.
J'aime ce que tu écris, c'est un élan du coeur que je suis souvent loin de posséder et qui pourtant font le poème plus touchant et plus vrai. Les règles font que l'on triture beaucoup et l'émotion s'en ressent. C'est parfois dommage.

Continue à nous enchanter Anita.

MONA

et bien à vous lire toutes deux j'ai envie de dire aussi : continuez à nous enchanter !
grâce à vous la lecture d'un poème reste un moment privilégié , d'évasion...
Quant à l'émotion parfois je me demande s'il est préférable de la suggérer à peine , contenue, comme par exemple chez certains parnassiens où s'il faut l'écrire telle qu'on la ressent (ou essayer du moins):
certains romantiques l'écrivirent, nous n'avons presque que le choix par empathie de nous identifier, de reconnaitre dans leurs textes ce que nous éprouvons.
Ce qu'a fait Anita avec pudeur et sobriété dans sa poésie était peut-être encore plus fort , parce que j'ai pu projeter mes émotions et mon ressenti à travers les images qu'elle employait.
Tu as la même faculté Mona, aussi est il très plaisant de vous lire l'une à la suite de l'autre...

didier