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 suite5 l'alzheimer du rire aux larmes

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AuteurMessage
EDEN BLU
Invité




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MessageSujet: suite5 l'alzheimer du rire aux larmes   suite5 l'alzheimer du rire aux larmes EmptyLun 28 Fév - 19:51

Le lendemain matin, lorsqu’elle se présente chez mamie, celle-ci est encore en pyjama à midi.
- Bonjour, madame NADA !
- Bonjour madame !
- Vous êtes encore en pyjama !
- Et bien oui, je me lève.
- Vous avez zappé le petit déjeuner
- J’ai Za quoi ?
- Vous n’avez pas déjeuné.
- Non !
- Vous ne vous êtes pas lavée.
- Non, plus.
- Alors on y va (Marie emmène madame NADA dans la salle de bain) Je vais devoir venir plus tôt ces prochains jours, puisque vous zappez tout.
- AH, bon je veux bien moi ça ne me dérange pas !
- Je n’en doute pas madame, vous vivez et gardez le présent. Vous ne vous projetez pas dans le futur et votre passé est aléatoire, tout est à recoudre.
- Ah, on doit faire du raccommodage !
- Oui de votre vie, Al vous a tout court-circuité.
- Ah ! Il est où celui-là que je branche le machin……….Et que je l’avale, s’excite mamie en faisant un pas hors de la salle de bain.
- Chut ! Du calme, c’est une image. Votre cerveau c’est comme du gruyère, un vrai puzzle dans lequel il manquerait des pièces. Remarquez, le mien ne vaut guère mieux depuis quelques temps. Voilà ! Venez déjeuner.
- Merci, c’est vrai que j’ai faim.
- Encore heureux que votre estomac pense à vous le rappeler (Mamie termine son repas. Alors que Marie s’active dans le ménage. Claude arrive.
- Bonjour Marie, bonjour maman.
- Bonjour répond Marie
- Tout va bien demande Claude.
- Oui, tout va bien, je viendrai plus tôt les jours suivants votre maman zappe tout.
- D’accord, pas de problème réplique Claude. Elle zappe quoi ?
- Le lever, la toilette, le petit déjeuner mais moi aussi je zappe sérieux.
- AH, bon et vous zappez quoi ? Demande Claude intriguée
- Chez moi hier, j’ai perdu le balai, sans m’en rendre compte je m’en étais servie comme d’un portemanteau et je l’ai cherché partout. Ensuite j’avais égaré le courrier. Je l’ai retrouvé dans ma boîte recyclage papier. J’omets des rendez-vous avec des penses bêtes sous le nez et j’en passe.
- Hou la, Al est chez vous dit Claude
- Je le crains en effet.
- On y va ! dit mamie en bondissant de sa chaise et sus à l’ennemi, on branche ! (Marie et Claude se regardent et éclatent de rire)
- Maman, tu es incorrigible.
- Madame, NADA, c’est une idée fixe, on ne va nulle part dit Marie en débarrassant la table.
- Ah, bon ! Dommage ! Moi j’aurai branché et pfffffttttttttt ! Plus de AL !
- Oh ! Quand il s’incruste quelque part pour le déloger pas facile. Il raye le disque dur du cerveau. Certes, vous, vous rappelez certains mots mais pour faire une phrase cohérente c’est une autre histoire. Vos morceaux de vie ne valent guère mieux, ils sont éteints comme une lumière que l’on coupe. Vous êtes dans le noir, punie au placard.


Il faut rallumer, raviver mais ce n’est pas facile. Al, c’est une tempête, un cataclysme, un arbre perd ses feuilles c’est AL et ce sont les pages de votre vie. Chaque feuille qui tombe, c’est votre vie qui vole en éclat, qui s’envole. Dur, de recoller les morceaux.
- Alors, je suis un arbre, j’ai perdu mes feuilles dit mamie dans un instant de lucidité.
- - c’est cela ! Maman, tu as tout compris. Marie, vous avez des traits de génie pour expliquer les choses de la vie. Je ne voyais pas cela ainsi, s’exclame Claude abasourdie.
- ARRËTEZ ? JE VAIS ROUGIR. Certes, j’ai des traits de génie, mais pas tout le temps, ma vie est aussi un puzzle. J’y pense et puis j’oublie, et j’y pense le jour et j’y pense la nuit chante Marie en dansant avec le balai.
- Oui, rit Claude qui n’y pense pas.
- Vous chantez bien dit mamie.
- Merci, madame, mais c’est tout ce que je me rappelle de la chanson. Le reste des paroles est tombé aux oubliettes. Ouin ! Je fais Al, s’écrie t-elle.
- On va le déloger de chez vous, je vais aller brancher lance mamie en se levant de nouveau.
- Mais, non ! Maman, Marie plaisante. N’est ce pas MARIE que vous plaisantez demande t-elle en lui envoyant un coup de coude dans les côtes.
- Oui, oui, je plaisante. C’était une vilaine blague madame NADA, je vous prie de m’en excuser ;
- Bon ! BON ! Dit mamie, je ne branche pas alors.
- Non, inutile tout va bien maman.
- Tant mieux, me fatigue celui là à déranger tout le temps et tout le monde, me fatigue vraiment. Je vais me coucher.
- Bonne sieste maman !
- Bonne sieste madame !
- Je viens te border, maman, ensuite je reviens ce soir.
- Et moi je me sauve lance Marie à demain
A demain répondent en chœur Claude et mamie. (Le lendemain matin chez mamie)
- Bonjour madame NADA vous allez bien ce matin ?
- Je vais bien oui merci et vous ?
- Très bien aussi, j’ai rencontré mon kiné et il m’a bien fait rire, il m’a dit qu’une dame était venue à son cabinet et qu’elle se plaignait de troubles de mémoire et au lieu de dire Alzheimer elle s’est trompée elle a parlé d’Alka-seltzer ce qui est différent car
C’est un comprimé qui contient de l’aspirine et que l’on dissous dans de l’eau. Et puis, il fait Alzheimer, because il a été obligé de demander à sa clientèle à qui il avait donné RDV un jeudi car à la place décrire le nom de la personne, il a marqué kiné.
- C’est quoi un kiné ? demande mamie
- C’est un masseur
- C’est votre sœur ?
- Non, madame NADA ce n’est pas ma sœur c’est un masseur kinésithérapeute.
- AH ! Et elle fait quoi votre sœur ?
- Hou là ! Rien, j’ai rien dit, on oublie, on zappe. On parle d’autre chose sinon demain, on y est encore. Vais passer mon temps à vous expliquer moi et vous avez du mal à comprendre. Le sujet étant trop délicat. Il est clos.
- Bon, on oublie alors, c’est cela ?
- Oui, on oublie, c’est mieux. N’empêche je vais dire à mon kiné que vous l’avez pris pour ma sœur et lui demanderai s’il a pas viré sa cuti, le brave homme va en rire.
- C’est quoi sa cuti ?
- On dit cela pour une personne qui a changé d’opinion, de mode de vie.
- Ah ! Bon, et bien j’aurai appris quelque chose, merci.
- De rien madame.


Mamie passe devant la lampe halogène et sursaute en voyant son ombre

-Là, là, y’a quelqu’un sur le mur crie t-elle ? En montrant du doigt.
-Où, cela madame ?
-Juste là, sur le mur, étrange, cela bouge comme moi.
-Oh ! Effectivement madame, cela bouge, y’en a même deux regardez, et elle bouge aussi.
Ce n’est rien madame juste un jeu d’ombre. Là à gauche sur le mur c’est vous et là c’est moi.
-oh ! Donc si j’ai bien compris c’est un autre moi et là c’est un deuxième vous.
- tout à fait.
-Bonjour toi sur le mur je te présente Marie sur le mur aussi.
-c’est très bien mamie vous avez tout compris.
-Oui mais ça ne peut pas être moi puisque je suis là et là cela ne peut pas être vous puisque vous êtes là. (Mamie fait des gestes explicatifs tout en parlant et s’aperçoit que l’ombre fait de même, elle s’en fâche) En plus elle m’énerve elle fait tout pareil. Il faut arrêter de faire comme moi.
-Elle ne peut pas, puisque c’est vous, la mienne fait de même regardez ! (Marie agite les bras comme un oiseau puis s’amuse à essayer de faire des animaux).
- Oh ! Comme c’est joli, je peux essayer aussi s’exclame mamie.
-Bien sûr !
-Je croise.
-Voilà, oui c’est pas mal on dirait un oiseau.
-J’aime bien, c’est amusant.
-Certes mais moi, il faut que je travaille, on éteint.
-Oh ! Il n’y a plus rien sur le mur.
-C’est normal madame Nada, j’ai éteint.
Madame Nada rallume et rejoue. Marie éteint de nouveau en bougonnant on va pas y passer la soirée. Mais mamie insiste de nouveau et soudain les plombs sautent. La pièce est plongée dans le noir.
-Nous voilà bien, c’est la cata, ne bougez pas madame Nada je vais voir si je trouve les plombs. Madame Nada vous êtes où ?
-Je vais chercher la lumière.
-Non, ne bougez surtout pas.
(Bruit de chaises, puis de porte d’entrée, puis grand silence)
-Aie ! Bougonne Marie je me suis cognée. Madame Nada, vous êtes où ? (Pas de réponse)
(Madame Nada est dehors, le jardin n’étant pas fermé quand Marie est là. Elle a pu sortir.
Elle croise son voisin.)
-Bonsoir Madame Nada, que faites vous dehors ?
-Bonsoir Monsieur, vous êtes qui ?
-Je suis votre voisin, vous ne vous rappelez pas ?
-Bonsoir, Monsieur mon voisin, je cherche la lumière.
-Vous cherchez la lumière, quelle lumière ?
-Celle pour jouer sur le mur, avec mon autre moi.
-Oh ! Vous avez un autre moi ???
-Oui, pour jouer et Marie aussi en a un, seulement on a perdu la lumière, alors je la cherche.
-Je ne comprends rien de ce que vous racontez, vous avez un autre moi et Marie aussi, c’est cela, et vous cherchez la lumière dehors. Vous êtes bizarre, Madame Nada. Dehors fait aussi noir que dans un tunnel, c’est comme si vous me disiez, je cherche la sortie.
(Marie s’est aperçue que la porte d’entrée est ouverte et elle sort avec une lampe de poche)
-Madame Nada, vous êtes où ? Crie t’elle
-Elle est dehors avec moi réponds le voisin, elle cherche la lumière. Je vous la ramène.
(Marie éclate de rire, « elle est bien bonne celle là, on ne me l’avait encore jamais faites » Le voisin apparaît avec Mamie)
-Excusez ma question Madame Denis, mais madame Nada m’a dit une chose étrange.
-A bon ! Et quoi donc ?
- Elle joue sur le mur avec son autre moi et elle dit que vous en avez un aussi, Est-ce vrai ?
-Oui, c’est exact répond Marie en riant, nous avons simplement joué avec nos ombres sur le mur en allumant la lampe halogène mais comme madame Nada n’a cessé de l’allumer et de l’éteindre les plombs ont sauté. Nous sommes dans le noir le plus complet. Je cherche où je peux remettre tout en route, sans résultats.
(Mamie qui m’avait rien dit jusque là mais qui regarde la lampe s’exclame)
-Vous avez la lumière, je vais retrouver mon autre moi.
-Oui, c’est magique lui répond Marie, mais on rejouera demain, il faut réparer vos bêtises.
-Je sais où se trouve les fusibles dit le voisin, vous permettez.
- Faites, je vous en prie.
(Le voisin entre et tout se rallume)
-Oh ! La lumière est là clame mamie en applaudissant et toute joyeuse elle embrasse son voisin, puis Marie et elle rentre.
- Merci Monsieur
-De rien, madame Denis, je vous souhaite bien du plaisir, et une bonne nuit, au revoir.
-Au revoir et encore merci dit Marie en refermant la porte. Madame Nada je veux bien vous laisser la lampe halogène allumée ainsi que la lampe de poche à portée de main au cas ou mais vous ne touchez plus à rien, promis. Votre fille va arriver, je dois partir. Je vais lui laisser un mot
-Promis, répond mamie.
-C’est très bien, vous êtes adorable, mais ne me faites plus jamais une telle frayeur de partir ainsi sans rien dire, vous êtes une coquine. (Marie rédige un mot pour Claude)
-Je ne partirai plus, je peux avoir un petit bisou demande mamie
-Bien sûr fait Marie en lui claquant un gros bisou sur la joue, bonne nuit à demain et soyez sage.
-Oui, bonne nuit à demain, je suis sage.
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