les images que tu as choisies rendent presque tangibles les émotions et les sentiments:
la finesse de la dentelle m'évoque la subtilité , la grace, de la beauté.
l'intimité des tonnelles, des balancelles fait bien écho aux mots d'amour chuchotés.
Tout le champ lexical du 3eme tercet qui se rapporte à la blessure (les flêches, trouait) , à la flamme, à la brulure et à la chaleur (astre solaire, été, etincelles, brûlait), laisse prévoir déjà la douleur et l'intensité d'une plaie vive ; les allitérations en r et l'assonance en u du 3eme vers sont remarquables : L’été brûlait l’air des ruelles
Dans le même vers les allitérations en l (+ celles en r) rendent bien l'effet de l'air qui alimente la flamme ou le feu : L’été brûlait l’air des ruelles
Le quatrain final est de la même veine : d'abord l'image de l'oiseau à tire d'ailes rapppelle la vitesse et la rapidité de la flêche , la soudaineté du départ , puis la neige celle de la pureté des sentiments... en même temps elle évoque l'éphémère.
Tout le champ léxical des 3 derniers vers autour du froid et de l'eau rend bien l'immensité de la solitude et de la tristesse.
Le vous, plus que le tu, accentue la notion de distance
Un très beau poème...